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Le voile des Mauritaniennes

Les femmes qui s’occupent de ce travail ont beaucoup à faire. Certaines d’entre elles payent d’abord le tissu, généralement le fameux 106 (meilleure qualité) dont le rouleau qui compte environ trois voiles coûte 4.000 ouguiyas (UM) ce qui équivaut à 10.20€. Elles vont ensuite chez le tailleur qui se charge de mesurer et découper le tissu en voiles; C’est à partir de là que va commencer le travail des femmes qui consiste à coudre les voiles à la main en se servant de fils en nylons et en produits synthétiques. Une fois cette étape franchie on passe à la dernière phase qui consiste à teindre les voiles.

 

Pour la teinture, il y a plusieurs variétés qui vont du rouge au jaune en passant par le bleu foncé (kaédi), le ségou (bleu ciel ou légèrement plus foncé), le goura (couleur kola), le takia (vert menthe) et j’en passe.

 

Il est à noter que la teinture la plus prisée est la teinture dite de kaédi (du nom de cette ville). Cette teinture devient encore plus précieuse lorsqu’elle provient de cette même ville réputée pour ses spécialistes et dont les eaux d’après la légende populaire contiendraient des secrets. Ce n’est donc pas un hasard si les voiles de cette provenance, ou portant le même nom, se négocient entre 4000 UM et 7.000 UM ce qui n’empêche pas d’ailleurs qu’ils se vendent comme des petits pains…