Le nom Gnawa signifierait homme noir ou provenant d’un pays noir (Guinée, Soudan).
Il fait aussi référence à un errant qui inspire autant la crainte que le mépris.
Ils descendent des esclaves affranchis et se réclament de Bilal, compagnon du prophète.
En majorité, les Gnawas sont des femmes (2/3). Parmi elles, se trouvent des voyantes qui préparent leurs clients aux cérémonies religieuses. C'est le Maalem (maitre) musicien qui conduit
les initiations toute l’année. Il anime le rituel selon le client et son génie propre. Chaque génie a son rythme musical et son étoffe de tissus.
Ces cérémonies (lila) commencent par des prières puis des chants et se terminent par des musiques et des danses. La musique suit une progression du grave jusqu’à l’aigu, du lent vers le rapide
pour aider à la possession de l’adepte par l’esprit.
Des objets et accessoires animent les rites pour aider à la captation de la Baraka, la force bénéfique.
Les possédés sont en situation de souffrance. Ils pratiquent ces rituels pour y trouver du réconfort. Leurs malaises sont dissouts collectivement et ils se retrouvent apaisés.
Source : France culture